Thursday, September 11, 2008

Marcel Pagnol son enfance est desormais mon enfance...

"Telle est la vie des hommes, quelques joies très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants."


(Le Château de ma Mère.)



On pourrait croire, que la vie d'un homme est tellement infime, par rapport à l'échelle de l'histoire, qu'elle ne peut laisser qu'une somme d'inombrables souvenirs, qui hélas s'effacent peu à peu, en se dissipant dans une éternité de silences.

Le silence est le pire des destins pour une histoire qui mérite d'etre lue et relue. On ne peut que participer à la transmission de ces quelques mots, en espérant qu'ils ne trouveront jamais leur silence.

L'oubli est la pire des morts, meme pire que la mort physique. Ne plus parler de cela, signifie laisser au hazard, le destin de tous ceux qui ont contribué à l'histoire, donc à ce que nous sommes tous aujourd'hui.

J'écris ces quelques lignes à la mémoire d'un des auteurs de langue française qui a marqué mon histoire, mon enfance, ma vie...

Je me souviens comme si c'était hier, lorsque j'allais à l'école, que j'ai eu le grand bonheur de faire connaissance à Marcel Pagnol, par le biais de ses livres, puis à la fin des cours, lorsque les grandes vacances commençaient on nous a permit de regarder les filmes qui redonnaient fidèlement les histoires de Marcel Pagnol: "La Gloire de mon Père" et "Le Chateau de ma Mère".

En revoyant ces deux films quinze ans plus tard, environ, j'ai redécouvert cette aventure qui à l'époque m'avait marquée et enthousiasmée. Les yeux de l'adulte d'aujourd'hui qui dut assumer, très jeune la soudaine absence inexplicable de ses grand-parents et avec elle, le décès de son enfance, ne put pas retenir ses larmes devant cette redécouverte de cette lecture imagée.

Si j'avais su que le temps passerait en emportant avec lui tellement de moments et en ne laissant plus que les plaies qui ne guériraient jamais! Si seulement j'avais su que le temps, juge tout puissant, ne pardonnera personne, en réduisant une vie à de simples souvenirs qui malheureusement quoi qu'on fasse, se décomposent et disparaissent à notre insu...

Je ne crois pas que j'aurais pu trouver une méthode ingénieuse de tout garder en moi, mais j'aurais au moins essayé. Et un jour tout comme Pagnol, j'ai décidé d'écrire. N'étant surement pas aussi douée que lui.

La mort des personnes qu'on chérit nous rends plus matures, plus révéillés devant ce qui se passe dans notre vie. C'est ainsi que j'ai trouvé la solution à la pire des morts: l'oubli.

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